Un messager arrive...

Comme souvent, elle était sortie dans la cour du château. Elle avait pris cette habitude, lorsqu’elle était seule, de faire quelques pas dans l’air frais et vif, de regarder la vie paisible qui se déroulait autour d’elle, ces gens qui, ici, ne se battaient pas parce qu’une vache avait la queue cinq centimètres plus courte que celle du voisin.

Son regard fut attiré par un cavalier qui franchit soudain l’entrée et se dirigea vers le premier manant qu’il vit. Il mit pied à terre. De là où elle se trouvait, Shallimar ne distinguait pas très bien le cavalier, la monture portait des armoiries, mais elle ne les percevait pas très bien, non plus, trop loin. Au bout de quelques minutes, après s’être exprimé avec force gestes, le cavalier sembla être arrivé à ses fins car on lui indiqua une direction… sa direction. Prenant le cheval par la bride l’homme s’approchait d’elle.

Au fur et à mesure qu’il avançait, elle se mit à pâlir. Il ne lui fallut pas longtemps pour les reconnaître les armoiries qu’il portait, c’étaient celles de l’Empire, plus précisément celles de l’Archichancelier, celles que Gotha avait portées avant de disparaître. A chaque pas qu’il faisait dans sa direction sa peau était un peu plus blanche, ses mâchoires se serraient un peu plus, l’air lui semblait un peu plus glacial. Lorsqu’il fut devant elle, il posa un genou à terre, inclina la tête, sorti un parchemin roulé qu’il lui tendit.

Madame, un message des autorités impériales, veuillez en prendre connaissance sur le champ.

Shallimar saisit le parchemin d’un geste et le déplia. Ce faisant, elle entendit un léger tintement… Ses yeux ne parcoururent que quelques mots, elle s’évanouit la lettre dans sa main.

Citation :

Ma Dame,

Votre époux fût un allié et un des plus fidèles serviteurs du Saint Empire Romain Germanique et il sera toujours reconnu à ce titre. Parti en mission depuis quelques mois déjà, nous craignions dernièrement pour sa sécurité car nous avions cessé de recevoir des informations ; cependant, jamais nous n’avons mis en doute sa loyauté.

Aujourd’hui, nous savons que notre confiance n’a point été trompée, cependant Gotha séjourne désormais parmi les bienheureux qu’Aristote accueille auprès de lui. Sa dépouille a été confiée à la terre loin à l’Est de nos frontières. Ceci nous a été transmis afin de pouvoir confirmer à ses proches qu’il reposait en paix.

Shallimar, je suis à vos côtés dans cette épreuve difficile. Je sais à quel point Père vous aimait et combien le temps passé près de vous fut pour lui un temps de bonheur.

Votre dévoué beau-fils
Godgaby Von Wittlesbach
Comte de Menton
Vicomte de Castellane
Archichancelier de sa Majesté l’Empereur LongJohnSilver

Au bas de la lettre liés par un lac de soie scellé à la cire pendaient un sceau brisé et une alliance.

Tydual entendit sa fille puis la suivit en courant dans les escaliers. Il put crier à pierre un des soldats en faction:

Pierre, saute sur un cheval et va quérir le medecin à angers. Va au plus vite, ne t'arrete pas et ne te retourne pas. Ramène le au plus vite.

Puis il arriva devant shallimar.

Ma fille qu'a t'elle? Elle vient de pamer ou est ce plus grave, dite moi quelque chose.

Alatariel qui décidément n'arriva pas a rester tranquile avant la battun déambulait dans le chateau a la recherche de quelques choses a faire. Elle fut attiré par un barrouf bizard et la voie de Paki. Inquiète comme pas possible pour sa duchesse adorée, elle accourue le plus vite qu'elle pouvait.
Un sentiment de soulagement apparu lorsqu'elle vit que Paquerette n'avait rien.
Mais ce sentiment ne dura pas longtemps lorsqu'elle vit la jeune femme évanouie. Ne la connaissant pas, et ne sachant pas ce qui c'était passé, Alatariel osa timidement une parole
Puis-je vous être utile?

François s'était absenté quelques jours de Cholet pour des affaires importantes à régler. Laisser derrière lui Shallimar lui fut difficile, il aurait voulu l'aider à traverser ces moments qui, il l'espérait, ne dureraient pas.

En arrivant dans la cours du château, il vit un attroupement. Il descendit de sa monture et approcha. Voyant Shallimar à terre et tout le monde l'entourant sans vraiment bouger, il perdit son calme.

Surtout ne bougez pas hein. Laissez la allongée là, cela devrait l'aider à aller mieux!

N'attendant aucune réponse, il se pencha et prit Shallimar dans ses bras. Il s'éloigna en direction du château, à la recherche d'une chambre où la déposer. Il lança rapidement.

Père, si vous savez ce qu'elle a, pourriez-vous venir me rejoindre et m'expliquer je vous prie?

Francois, mon fils, je sais pourquoi dame shallimar est dans cet état, le baron de voiron est décédé. Je vous donne ceci je ne pense pas que shallimar m'en voudra de vous l'avoir donné à lire.

Tydual tendit la lettre a francois

Sous la violence du mouvement qui l'avait soulevé, Shallimar avait légèrement rouvert les yeux qui s'étaient aussitôt embués de larmes.

Gotha... Mon coeur ne m'avait point trompée...

Puis soulevant sa main vers le visage de celui qui la tenait dans ses bras

Fran...

Son bras retomba, inerte, sa tête roula doucement sur l'épaule de son porteur, inconsciente à nouveau.

François prit difficelement la lettre tendue par son père et la lut tant bien que mal en tenant Shallimar. Il comprit dès les premiers mots ce qu'on allait lui annoncer ensuite.

Il posa ses yeux sur Shallimar quand elle leva sa main. Il lui fit un sourire peiné avant qu'elle ne s'évanouisse de nouveau.

Père, je vais l'emmener dans mes appartements pour qu'elle se repose. Je reviens tout de suite.

François prit la direction du château.